Les distributions récentes ont des outils qui vous guideront pour le
partitionnement et le formatage des disques, et généreront un fichier
/etc/fstab
automatiquement. Mais pour y faire des
modifications par la suite, vous devez comprendre les mécanismes que
ça met en jeu.
Avec DOS ou autre vous trouvez toutes les partitions avec des noms
comme C:
D:
, sans différenciation pour les disques IDE,
SCSI, réseau, etc. Dans le monde de Linux c'est différent. Au
démarrage vous verrez un message comme:
Dec 6 23:45:18 demos kernel: Partition check: Dec 6 23:45:18 demos kernel: sda: sda1 Dec 6 23:45:18 demos kernel: hda: hda1 hda2
Les disques SCSI se nomment sda
, sdb
, sdc
etc, et
les disques (E)IDE se nomment hda
, hdb
, hdc
etc.
Il y a aussi des noms standards pour tous les périphériques (souris,
clavier, disquette, etc), voir /dev/MAKEDEV
et
/usr/src/linux/Documentation/devices.txt
.
Les partitions sont notées par des numéros sur chaque disque,
hda1
, hda2
, etc. Sur les disques SCSI il peut y avoir
jusqu'à 15 partitions, et sur les disques EIDE drives jusqu'à 63
partitions. Ces deux limites sont bien au-delà de ce qui est utile.
Ces partitions sont montées selon les indication du fichier
/etc/fstab
pour que les fichiers qu'elles contiennent soient
accessibles.
D'abord vous devez partitionner chaque disque. Sous Linux il y a deux
méthodes, fdisk
et cfdisk
(plus convivial) (ndT: il y a
aussi d'autres outils avec les distributions RedHat ou SuSE).
Ces programmes sont complexes, lisez les pages de manuel très
attentivement. Sous DOS il y a d'autres possibilités, comme
fdisk
ou fips
. Ce dernier a l'avantage qu'il peut partitionner
un disque sans nécessairement écraser toutes les données. Avant de
lancer fips
vous devez défragmenter votre disque. Si vous
utilisez FAT32
vous pouvez utiliser la dernière version de
fips
(à partir de 15c).
Il faudra d'abord défragmenter. Cela mettra toutes les données au début du disque, et l'espace vide restant peut être utilisé pour tailler de nouvelles partitions.
De toute façon, il est indispensable de faire une sauvegarde complète de toutes vos données importantes avant de partitionner.
Il y a trois types de partitions, primaire
, étendue
and
logique
. On ne peut démarrer que sur une partition primaire, et
le nombre de partitions primaires est limité à 4. Si vous avez besoin
de plus de partitions, vous devez définir des partitions étendues, qui
contiendront de partitions logiques.
Chaque partition a un numéro qui indique quel système de fichiers elle
utilise, pour Linux les seuls types à connaitre sont swap
et
ext2fs
.
Pour plus d'informations, consuler le fichier README qui vient avec
fdisk
ou le Partitioning HOWTO.
RedHat a un utilitaire interactif appelé Disk Druid qui est est
supposé être une alternative plus conviviale à fdisk
et
automatiser d'autres tâches. Cependant cet outil n'est pas tout à fait
mature: s'il ne fait pas ce que vous voulez, utilisez plutôt
fdisk
ou cfdisk
.
md
)
Assurez-vous que vous avez la documentation la plus récente sur cette fonctionnalité du noyau. Ce n'est pas encore stable, vous voilà prévenu.
En bref cela consiste à rassembler des partitions en de nouveaux
périphériques md0
, md1
etc. en utilisant mdadd
, puis à
les activer avec mdrun
. Cela peut être automatisé avec le fichier
/etc/mdtab
.
On peut ensuite considérer md0
, md1
comme n'importe quel
disque. Il y a maintenant un HOWTO sur le RAID avec md
auquel je
vous renvoie pour les détails.
Après le partitionnement vient le formatage, c'est-à-dire l'écriture
des structures de données qui permettront de décrire les attributs et
la position des fichiers. Si c'est la première fois que vous formatez
il est recommandé d'utiliser l'option "verify" ou "check for bad
blocks". A strictement parler, c'est inutile, mais cela peut résoudre
des problèmes comme la terminaison (pour le SCSI). Voir la
documentation de mkfs
pour les détails.
Linux est compatible avec un nombre impressionnant de systèmes de
fichiers. Faire man fs
pour la liste complète. Notez que
votre noyau doit avoir le pilote adéquat pour
pouvoir accéder à un système de fichiers. Lors de l'étape de
configuration du noyau (make menuconfig
ou make xconfig
)
vous avez de l'aide en ligne pour chaque système de fichiers et vous
pouvez choisir de l'inclure dans le noyau ou d'en faire un module.
Notez que certaines disquettes de sauvetage ont besoin des systèmes de
fichiers minix
, msdos
et ext2fs
compilés dans le noyau.
Les partitions de swap (échange) doivent aussi êtres formatées,
utilisez mkswap
pour ça.
Les données d'une partitions ne sont pas visibles avant d'êtres
montées dans un endroit de l'arborescence appelé point de montage de
la partition. Cela est fait à la main avec le programme mount
ou
bien automatiquement durant le démarrage. La liste des partitions avec
leur point de montage est dans le fichier
/etc/fstab
. Lisez le manuel de mount
et faites très
attention aux tabulations dans le fichier /etc/fstab
(elles
ne sont pas équivalentes à des espaces).